“Budget toxique”, “erreur historique”
“La pire des politiques serait de ne pas censurer un tel budget”, a fustigé Marine Le Pen depuis la tribune. La présidente des députés du Rassemblement National (RN) a saisi l’occasion pour expliquer pourquoi son camp s’alliait aux voix de “l’extrême gauche” : “Nous utilisons le NFP simplement comme un outil pour empêcher l’application d’un budget toxique […] sans cap ni vision.”
En ce qui concerne les “petites avancées” offertes par le gouvernement de Michel Barnier en direction du RN dans les derniers jours, Marine Le Pen a estimé que ces gestes n’étaient que “des miettes” qui ne pouvaient en aucun cas être qualifiées de “concessions”.
“Reprenez-vous, Madame Le Pen !”, a lancé Laurent Wauquiez (DR) dans une ultime tentative d’influencer sa position. “C’est une erreur historique”, a abondé Gabriel Attal, porte-parole des macronistes issus de l’EPR, qui a également exhorté les socialistes à “se libérer” de l’influence des Insoumis et de Jean-Luc Mélenchon.
L’intervention d’Éric Coquerel (LFI), en soutien à la motion de censure déposée par la gauche, a été virulente. Il a critiqué Michel Barnier pour avoir “privilégié” une main tendue à l’extrême droite. Il a conclu son allocution par ces mots : “Aujourd’hui, nous adoptons la censure de votre gouvernement, mais, plus encore, nous proclamons la fin d’un mandat, celui du président.”
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, pour lequel le gouvernement avait engagé sa responsabilité lundi, est désormais considéré comme rejeté. La poursuite des discussions budgétaires dépend désormais de la décision que prendra Emmanuel Macron : désignera-t-il un nouveau chef de gouvernement ou confiera-t-il à l’équipe actuelle la gestion des affaires courantes ?
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